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La Manufacture des allumettes


En 1867, est créée au 124 rue du Vivier (actuelle rue Henri Barbusse) une fabrique d’allumettes. En forme de « U », les bâtiments en briques de la manufacture sont caractéristiques. D’une hauteur de 45 mètres, la cheminée du site est protégée au titre des monuments historiques (depuis avril 2005).
Devenue Compagnie générale des allumettes chimiques en 1874, elle passe sous la tutelle de la Direction générale des Manufactures d’État en 1890.

En 1902, le domaine est porté à 14 000 m². Le dirigeant syndical Léon Jouhaux y travaille. Il deviendra Prix Nobel de la Paix par la suite en 1954.
En 1904, la première machine Sévène et Cahen à rendement continu (fabrication-emboîtage d’allumettes en circuit fermé) d’Aubervilliers est installée. La manufacture produit alors des allumettes soufrées puis paraffinées jusqu’en 1962.

Dans les années 1990, le site accueille La Documentation française qui y installe son siège en 1997 dans un nouveau bâtiment de façade en bois, verre et ardoise construit sous l’impulsion des architectes François Leclercq et Fabrice Dusapin.

En 2008, la réhabilitation du site débute en vue d’accueillir à la fois des services à destination du public et des entreprises. Une partie des services municipaux sont installés dans le bâtiment Fath-Prual, depuis 2012.
L’Institut national du patrimoine emménage au premier trimestre 2015, dans 6 des 8 bâtiments, où des élèves restaurent œuvres diverses : arts du feu, arts graphiques et livre, arts textiles, mobilier, peinture, photographie et sculpture. l’INP occupe plus de 4000 m² du site aujourd’hui.
Le groupe scolaire Taos Amrouche (maternelle)-Charlotte Delbo (élémentaire) s’est installé aujourd’hui sur une partie de l’ancien site des Allumettes. En face, les services de pôle emploi ont investi des locaux donnant sur la rue Henri Barbusse. Une pépinière d’entreprises est installée afin d’y développer un ensemble d’activités économiques.