Si la décision s’imposait, compte tenu de l’importance de la crise sanitaire, ses conséquences quant à l’absence des enseignements pédagogiques pour les élèves n’ont pu être que constatées durant ces deux mois.

En pleine période épidémique, où l’on comptait encore de nombreux décès et de patient.e.s en réanimation, le président avait, dans un souci de relance économique, annoncé une reprise progressive des activités scolaires avec la réouverture des écoles dès le 11 mai.

De nombreux parents d’élèves et enseignant.e.s m’avaient alors exprimé leurs inquiétudes quant aux risques d’exposer les enfants, les enseignant.e.s et le personnel communal au virus.

Une inquiétude partagée par 350 maires d’Île-de-France, de tous bords politiques, à travers un appel que j’ai également signé le 3 mai dernier.

Le protocole sanitaire adressé aux maires, pour garantir un retour progressif des élèves imposait par ailleurs d’importants moyens humains et matériels qui m’avait conduit à prendre, en responsabilité, des mesures adaptées aux urgences et aux priorités.

C’est pourquoi, après échanges avec la communauté éducative, les organisations syndicales et les associations de parents d’élèves, j’ai conclu que la situation ne permettait pas une réouverture sereine et sécurisée des écoles avant septembre 2020.

Pour autant, j’avais veillé à ce que les enfants de soignant.e.s et ceux d’autres catégories professionnelles qui ne pouvaient être confinés soient accueillis dans les établissements scolaires.

Malgré l’impossibilité de rouvrir toutes les écoles maternelles et élémentaires dans des conditions sanitaires sécurisées, les services municipaux ont travaillé en étroite collaboration avec l’Education nationale, les services sociaux afin d’accompagner au mieux les élèves en rupture de lien avec leur enseignant.e pendant la période de confinement.
Près de 180 familles ont été contactées à cet effet et des enfants accueillis en atelier de soutien scolaire avec des associations et collectifs de solidarité.

J’ai par ailleurs tenu à ce que plusieurs rencontres soient organisées avec la communauté éducative, les parents d’élèves et les organisations syndicales pour les tenir informés des mesures prises et des évolutions.

Bien que notre département de la Seine-Saint-Denis soit en zone orange, l’amélioration de la situation sanitaire depuis le 2 juin permet un retour progressif des élèves.

Chaque enseignant.e est tenu.e de prendre contact avec les parents d’élèves afin de recenser les enfants des familles volontaires, en fonction des enseignant.e.s présent.es. La restauration scolaire et les centres de loisirs sont également réouverts par la Ville et son partenaire Aubervacances-Loisirs.

Hier, mardi 9 juin, 14 sites, comprenant à la fois des écoles maternelles et des écoles élémentaires, ont ainsi pu accueillir 650 élèves.

Le protocole sanitaire n’étant pas levé, l’Education nationale a fixé le seuil à 50 élèves par site.

Un seuil qui pourrait être revu dans les prochains jours, selon les demandes de l’Education nationale, notamment grâce à l’ouverture d’autres sites sur la commune.

Ce que nous avons traversé ces derniers mois relève d’une situation inédite. La crise sanitaire ayant exacerbé les inégalités scolaires qui existent dans notre département depuis plusieurs décennies.

A quelques jours de la fin de l’année scolaire, les enjeux d’éducation ne résident donc pas dans le nombre d’établissements à ouvrir. Ils ne doivent pas non plus servir de prétexte à des polémiques dans le contexte électoral actuel.

Aujourd’hui, nous devons avancer vers un été d’épanouissement et de socialisation des enfants et des familles, compte-tenu de la période difficile que nous venons de vivre.

Il s’agit aussi de préparer l’année scolaire 2020-2021. Nous devons permettre aux enfants d’Aubervilliers d’avoir les mêmes conditions de réussite que sur tous les autres territoires.

Aussi, la mobilisation de toutes et tous, parents d’élèves, communauté éducative, organisations syndicales, élu.e.s, doit dès maintenant être portée pour demander à l’Education nationale de ne procéder à aucune fermeture de classes à la rentrée prochaine.

Il s’agira également de prendre en compte la crise sociale qui va impacter les familles populaires d’Aubervilliers, à l’instar de ma décision qui permettra à tous les enfants d’élémentaires, sans distinction, de bénéficier d’un kit de fournitures scolaires.

Le protocole sanitaire n’étant pas levé, l’Education nationale a fixé le seuil à 50 élèves par site.

Un seuil qui pourrait être revu dans les prochains jours, selon les demandes de l’Education nationale, notamment grâce à l’ouverture d’autres sites sur la commune.

Ce que nous avons traversé ces derniers mois relève d’une situation inédite. La crise sanitaire ayant exacerbé les inégalités scolaires qui existent dans notre département depuis plusieurs décennies.

A quelques jours de la fin de l’année scolaire, les enjeux d’éducation ne résident pas donc dans le nombre d’établissements à ouvrir. Ils ne doivent pas servir de prétexte à des polémiques dans le contexte électoral actuel.

Aujourd’hui, nous devons avancer vers un été d’épanouissement et de socialisation des enfants et des familles, compte-tenu de la période traversée.
Il s’agit aussi de préparer l’année scolaire 2020-2021. Nous devons permettre aux enfants d’Aubervilliers d’avoir les mêmes conditions de réussite que sur tous les autres territoires.

Aussi, la mobilisation de toutes et tous, parents d’élèves, communauté éducative, organisations syndicales, élu.e.s, doit dès être portée pour demander à l’Education nationale de ne procéder à aucune fermeture de classes à la rentrée prochaine et de prendre en compte la crise sociale qui va impacter les familles populaires d’Aubervilliers, comme je l’ai décidé avec la préparation d’un kit de fournitures scolaires gratuit pour tous les enfants d’élémentaire.

Mériem Derkaoui
Maire d’Aubervilliers
Vice présidente du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis