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Soutien à la journée d’action du 5 février

Le 5 février prochain, plusieurs syndicats et des collectifs de « gilets jaunes » appellent à la grève générale en écho au « grand débat national » voulu par le Président de la République.

Je me félicite de la convergence des mobilisations, car les revendications des syndicats et des « gilets jaunes » sont pour l’essentiel communes. L’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat, en particulier, sont une priorité de longue date. Il est désormais temps d’agir !

Le Président de la République et le Gouvernement ont fait le choix, comme les majorités qui se sont succédées avant eux, d’opposer une fin de non recevoir à ces demandes pourtant légitimes d’égalité et de justice sociale.

Ils ont même choisi de réprimer le mouvement social pour mieux préserver les cadeaux qu’ils ont faits aux plus riches, dont la suppression de l’impôt sur la fortune, l’ISF, est le symbole.

La force de la mobilisation a ouvert une brèche. L’organisation d’un « grand débat national », qui était loin d’être acquise au début de la contestation, sera une occasion importante d’exiger des changements. Il faut la saisir !

Mais ce débat ne transformera réellement les colères en mesures concrètes que si la mobilisation est maintenue à très haut niveau.

Pour preuve, cette nouvelle provocation du Gouvernement qui, au lieu d’annoncer des avancées, prépare de nouvelles régressions. Malgré plusieurs semaines ininterrompues de contestation, il a annoncé 120 000 suppressions de postes dans la fonction publique et la casse du statut par un recours accru à la contractualisation !

C’est un nouveau coup dur qui s’annonce pour l’emploi, pour le service public et pour les collectivités territoriales qui subissaient déjà les conséquences de la baisse des dotations. C’est un coup dur en particulier pour Aubervilliers et pour la Seine-Saint-Denis, où les discriminations territoriales dénoncées par tous les rapports officiels risquent de s’aggraver !

Nous devons donc être nombreux-ses lors de la journée d’action et de rassemblement du 5 février. En tant que Maire d’une ville populaire, je soutiens l’appel à la grève et me joindrai au cortège parisien pour porter la parole des Albertivillariennes et des Albertivillariens.

Mériem Derkaoui
Maire d’Aubervilliers
Vice-Président du Conseil départemental
de la Seine-Saint-Denis