Encore aujourd’hui, des centaines de milliers de jeunes, dont plusieurs centaines à Aubervilliers, sont confrontés à une injuste sélection à l’Université bafouant le principe même d’un enseignement ouvert à toutes et tous.

A cette discrimination d’accès s’ajoute la précarité dans laquelle sont plongé-e-s de nombreuses et nombreux étudiant-e-s. Selon l’INSEE, plus de 20% d’étudiant-e-s vivent sous le seuil de pauvreté.

Cette précarité se traduit dans l’acte désespéré d’un étudiant lyonnais de 22 ans.
Le 8 novembre, il a tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant devant un bâtiment du Crous afin d’alerter sur sa situation financière critique.

Ce geste, il l’impute aux politiques éducatives menées par les gouvernements successifs qui rendent de plus en plus incertain l’avenir des jeunes.

A Aubervilliers, depuis plusieurs années, nous nous mobilisons, élu-e-s, organisations syndicales, associations de parents d’élèves, enseignant-e-s face à ces politiques qui discriminent notre territoire et les jeunes.

Jeudi 14 novembre, à l’Embarcadère, près de 300 jeunes Albertivillariennes et Albertivillariens ont participé à une soirée-débat, dans le cadre des rencontres citoyennes, destinée à échanger sur leur expérience, leur engagement associatif, sportifs, culturels.

Je me réjouis de la qualité des échanges constructifs et félicite l’engagement des jeunes de notre commune qui, malgré les difficultés, poursuivent leur parcours avec détermination et courage.

Elles et ils pourront toujours compter sur le service municipal de la jeunesse notamment via le conseil local des jeunes, sur les associations et les partenaires de la ville pour les informer, les accompagner et les aider à s’émanciper.

Elles et ils pourront aussi compter la municipalité pour revendiquer une société plus juste et plus égalitaire à l’égard de notre jeunesse.

Mériem Derkaoui
Maire d’Aubervilliers
Vice-présidente du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis