Bien avant que le groupement IRIS, mené par Bouygues Travaux Publics, soit notifié pour construire le tronçon de la ligne 15 Est-2, un dialogue compétitif s’est déroulé pendant près de 3 ans entre plusieurs acteurs pour remporter cet énorme marché de 1,087 milliard d’euros.
De nombreux critères croisés ont été pris en compte par la Société des grands projets (SGP). Parmi eux, les projets architecturaux des gares, présentés par les cabinets d’architecture intégrés aux groupements candidats.
Différentes propositions pour les gares Mairie d’Aubervilliers et Fort d’Aubervilliers ont été partagées avec Karine Franclet et à son équipe municipale. Plusieurs points ont été retravaillés sur chacun des projets sans que la Ville sache, à ce stade, quel groupement serait in fine choisi.
Les esquisses du groupement de conception-réalisation IRIS (voir perspectives 3D ci-dessous) sont donc assez proches de leur aspect final, exception faite des parvis et abords des gares qui feront l’objet d’études ultérieures en collaboration avec la Ville d’Aubervilliers notamment.
« Les projets ont été présentés deux fois à la Municipalité et les cabinets d’architecture ont pris en compte les remarques formulées par les élus. Il reste malgré tout une marge d’évolution sur les aspects architecturaux des gares
dans la phase d’avant-projet », rassure Marine Dondel, cheffe de projet du secteur Aubervilliers au sein de la direction de projet
de la ligne 15 Est.

PROGRAMME IMMOBILIER GLOBAL

Contrairement à ce qui s’est fait sur les autres lignes du Grand Paris Express
(GPE), sur la ligne 15 Est, des projets immobiliers associées aux gares (commerces, bureaux, logements…) ont été intégrés à l’appel d’offres général pour quatre gares de la ligne, dont Mairie d’Aubervilliers. Ils seront livrés en même temps que la gare. Ce ne sera en revanche pas le cas à Fort d’Aubervilliers où des projets immobiliers sont prévus mais font
l’objet d’appels d’offres séparés gérés par des acteurs locaux. « C’est un vrai gain de temps. Car sur la ligne 15 Sud par exemple,
les projets immobiliers n’auront pas démarré au moment de la livraison des gares. À l’inverse, au centre-ville d’Aubervilliers, le projet immobilier va permettre d’accompagner simultanément la redynamisation du quartier induite par l’arrivée de la gare », soutient Marine Dondel. Seul l’aménagement
des espaces publics sera réalisé directement par les maîtres d’ouvrage habituels du territoire comme Plaine Commune.
Les interconnexions avec les lignes de métro existantes ne sont pas non plus
construites par le groupement IRIS. Les opérateurs de transport (SNCF, RATP…)
gardent la maîtrise d’ouvrage déléguée de ces travaux : couloirs de correspondances ou nouvelles sorties comme à Fort d’Aubervilliers.
L’actuelle sortie du métro de la ligne 12, sur l’esplanade centrale du square du Docteur-Pesqué, va d’ailleurs disparaître dès la fin de l’année 2024.

LA FUTURE GARE MAIRIE D’AUBERVILLIERS

En surface, la gare Mairie d’Aubervilliers sera très compacte puisque les guichets, les automates pour acheter les billets et les lignes de contrôle seront
souterrains, enfouis à un peu plus de 30 mètres de profondeur. La gare comportera deux entrées : une principale, à l’angle de la rue Ferragus et de la rue de la Commune-de-Paris, à l’emplacement de l’ancienne agence LCL, et une secondaire, un peu plus loin dans cette même rue. Le hall de la gare sera largement vitré.
Au-dessus, un immeuble en angle de quatre étages, composés de 67 logements dotés de balcons et de loggias, et des commerces en rez-de-chaussée, s’intègrera architecturalement parfaitement dans le paysage urbain, sans invisibiliser l’entrée de la gare.