Depuis la ½ finale et la victoire des Bleus sur la Mannschaft, il y avait quelque chose de palpable dans l’air et l’espace albertivillarien. Un supplément de joie à partager avec un peu tout le monde ? Oui.

Le théâtre avait donc largement ouvert ses portes à l’événement footballistique, alternant spectacles et conférences philosophiques entre deux rencontres en 4-3-3 ou autres 4-2-3-1… les familles et les mômes, les jeunes et les vieux, les néo-albertivillariens et les anciens s’y seront progressivement retrouvés en rangs serrés devant le grand écran de la grande salle : du velours la retransmission, de la balle le confort et du tonnerre l’ambiance !

Au soir du grand soir ça promettait. Ça gueulait, fanfaronnait, vibrait… les mômes de toutes les couleurs et justement peinturlurés bleu-blanc-rouge se sont levés là comme un seul homme la main sur le cœur quand fut entamée la Marseillaise. Marie-José Malis, la directrice des lieux, arborait un tee-shirt floqué d’un Zidane en icône sanctifié – je le jure ! – des trentenaires joignaient leurs mains, tout le monde hurlait quand l’ami Sissoko perçait le mur portugais…

Quelle température faisait-il sur ce terrain ? Chaud, très chaud si bien que la sueur avait presque tout emporté et qu’il n’y avait plus rien à pleurer lorsque les autres ont marqué.
Les autres ? C’est nous aussi parce qu’il faut bien être deux pour danser le tango.
Bon, c’est vrai qu’on s’est fait marcher sur les pieds, mais on a bien dansé, on bien rêvé.
Le foot, l’euro 2016, tout cela fut bien joué à la Commune…

Éric Guignet