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8 Mai 1945 : un 75e anniversaire particulier qu’il ne faut pas oublier

C’est dans des circonstances particulières qu’ont eu lieu les commémorations du 8 mai 1945, si importante dans la mémoire collective. C’est un jour traditionnel de célébration de la paix et de liberté.

Il y a 75 ans, l’armée nazie capitulait sans conditions face aux Alliés (dont le Royaume-Unis, l’Union Soviétique et les Etats-Unis). L’Europe retrouvait enfin la paix après le conflit le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité. L’horreur en était la trame entre les affrontements militaires, les exactions de civils et bien évidemment le génocide de 6 millions de Juifs, le massacre de 3 millions de résistants, de Tsiganes, d’homosexuels.

Nos initiatives se sont donc réduites au dépôt d’une gerbe devant le monument aux morts que j’ai déposé au nom de la Municipalité et aux côtés de Madame la Sous Préfète de Saint-Denis, Anne Coste de Champeron.

Les motifs ne manquent pas pour faire vivre ce devoir de mémoire dans le contexte trouble que nous connaissons. Nous vivons une crise majeure comme vous le savez qui plonge beaucoup de personnes dans l’incertitude et l’angoisse du lendemain.

Les forces nationalistes et d’extrême-droite y trouvent un terreau pour accentuer les fractures de ce monde injuste.

Plus que jamais pourtant, l’heure est à la solidarité et à la coopération entre les peuples, à écrire une nouvelle page des jours heureux.

J’ai également une pensée pour les victimes de l’autre 8 mai 1945 : celui des massacres coloniaux de Sétif, Guelma et Kherrata où des milliers d’Algériens furent exécutés pour avoir demandé la même liberté que célébraient les Européens ce jour-là.

Mériem Derkaoui
Maire d’Aubervilliers
Vice-présidente du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis